Malgré le développement notable de la microfinance en Côte d'Ivoire, une part importante de la population continue de s'adosser au marché des prêts informels pour leurs transactions financières. Au-delà des contraintes structurelles couramment mis en avant dans la littérature, les facteurs qui participent à limiter l'accès au crédit et au microcrédit en particulier sont multiples et variables selon les contextes. A partir d'une enquête sur le niveau de vie des ménages, ce papier tente d'appréhender les déterminants de l'accès aux coopératives d'épargne et de crédit et aux autres sources de financement auxquelles les ménages recourent pour leurs transactions financières. Il ressort que les profils des ménages sont assez nettement distincts selon le recours à l'une ou l'autre des sources de financement. Les coopératives d'épargne et de crédit apparaissent comme inaccessibles aux travailleurs du secteur informel agricole et non agricole ou ils y recourent moins pour leurs transactions financières. Aussi existe t-il une relation de substitution entre les sources...