« L’économie sociale et solidaire en coopérations »
« Co-construction », « co-production », « partenariat », « dialogue social »… l'économie sociale et solidaire développe de multiples formes de coopération et de partenariats.
D’abord en son sein, expérimentant parfois de nouvelles modalités partenariales ; mais aussi avec des acteurs institutionnels externes, parfois appelés parties prenantes (chercheurs, pouvoirs publics, syndicats, entreprises, mouvements sociaux etc.).
Ces modes de coopération peuvent être porteurs d'un renouveau de la démocratie au cœur du projet de l’ESS, de la recherche de nouvelles possibilités de dialogue ou de consensus. Ils s’accompagnent aussi de difficultés et tensions qui amènent, par exemple au Québec, à désigner ces rapports en termes de « coopérations conflictuelles ».
La diversité des acteurs de la coopération (entreprises lucratives capitalistes, mouvement social, pouvoirs publics) questionne également les orientations de ces « coopérations », leur nature et les modèles d’ESS qu’elles envisagent.
Ces coopérations peuvent se concevoir à différentes échelles : à l’échelle territoriale, qu’activent par exemple les politiques locales et régionales en direction de l’économie sociale et solidaire ou les regroupements et réseaux locaux (collectifs associatifs corporatistes ou transversaux, pôles territoriaux de coopération économique…) ; à l’échelle nationale comme en témoigne la construction de lois sur l’économie sociale et solidaire ; mais aussi à l’échelle internationale à travers la présence de l’ESS dans les forums sociaux mondiaux ou dans ses partenariats avec des multinationales…